-
Extrait du scénario -
© Adrenaline productions, tous droits
réservés, reproduction interdite.
Extrait
continuité dialoguée v12
Les scènes 5, 7, 7a sont de courts flash-back qui,
à l’image, devront immédiatement se
différencier des scènes au présent
tout en étant homogènes entre elles.
5. INT. JOUR / SALLE DE BAIN (FLASH-BACK)
Par flashes successifs, le cadavre d’une
jeune femme nue d’environ 20 ans dans son bain (Alicia
Bataille), le cou horriblement meurtri.
6. INT. JOUR / SRPJ (salle d’interrogatoires)
Brice Lemeunier et le commissaire Despart
se font face, assis chacun d’un côté
d’une table. Ils sont dans la salle d’interrogatoire
de la SRPJ, une pièce sans fenêtre. Le lieutenant
Morvan, la trentaine, se tient debout et dispose devant
Brice une photo d’Alicia Bataille, charmante jeune
femme souriante d’une vingtaine d’années.
DESPART
Je pense que tu reconnais cette jeune femme, Lemeunier
?
Brice, sur la défensive, fronce
les sourcils mais ne dit rien. Le lieutenant recouvre
aussitôt la première photo par celle, insoutenable,
du cadavre meurtri d’Alicia. Brice refreine un mouvement
de recul.
MORVAN
Alicia Bataille, qu’on a découverte mardi
dernier, étranglée dans son bain.
On a aussi retrouvé dans sa chambre une lettre
de toi. (elle sort une photocopie de la lettre) C’est
bien ton écriture ?
Brice fronce les sourcils.
7. EXT. JOUR / SALLE DE SPORT (FLASH-BACK)
Une jeune femme morte (Marie Delcroix)
dans les vestiaires d’une salle de sport. Des membres
de la police technique et scientifique la prennent en
photo sous toutes les coutures.
8. INT. NUIT / SRPJ (salle d’interrogatoires)
Morvan dispose une nouvelle photo devant
Brice que le commissaire ne quitte pas des yeux.
MORVAN
Marie Delcroix, découverte sans vie sur un chantier
près de Saint-Germain-en-Laye, il y a dix semaines.
Elle pose une photo de plus (Claire Vaniolki).
7a. INT. JOUR / LOCAL POUBELLES
(FLASH-BACK)
Le cadavre de Claire Vaniolki dans un
local poubelle. Son cou est meurtri comme celui des autres
victimes.
MORVAN
(off)
Claire Vaniolki, dans un local poubelle, à Bougival,
il y a 5 mois. Etranglée aussi, sans doute avec
une chaîne, comme les deux autres.
8 a. INT. NUIT / SRPJ (salle d’interrogatoires)
MORVAN
Mais tu sais tout ça, on en a assez parlé
dans les journaux ! Ils titraient « Le tueur à
la chaîne ! » (avec une moue) Humour de journalistes
!...
Brice est nerveux, ses yeux vont sans
cesse du commissaire au lieutenant.
BRICE
(hargneux)
J’lis pas les journaux !
MORVAN
Tu devrais, c’est…
BRICE
(l’interrompant)
ALLEZ-VOUS FAIRE FOUTRE ! J’AI RIEN A…
Morvan attrape Brice par le col.
MORVAN
Tu vas changer de ton, Lemeunier. Et vite fait !
Elle le relâche, Brice est furieux,
le souffle court. Le commissaire pose devant lui les photos
d’un nouveau cadavre.
DESPART
(calme)
Parle-nous plutôt de Sophie Mariani. Son mari l’a
retrouvée dans cet état en rentrant du travail,
il a deux mois…
Brice ne peut s’empêcher de
grimacer en regardant la photo.
9. INT. JOUR / SRPJ (accueil)
L’accueil de la SRPJ, salle austère
sur les murs de laquelle se trouvent différentes
affiches d’informations, de conseils aux citoyens,
numéros d’urgence ainsi qu’une affiche
(sur laquelle on ne s’arrête pas plus que
sur les autres) montrant le portrait d’une adolescente
portée disparue (Juliette Bignicourt).
Le brigadier Laporte, jeune femme de moins de 30 ans en
uniforme, se tient derrière un guichet et fait
la sourde oreille alors que Bruno Lemeunier, hors de lui,
l’apostrophe.
BRUNO
(furieux)
MAIS JE VOUS PARLE ! J’EXIGE DE VOIR MON FILS !
(un homme élégant entre de dehors, environ
45 ans)
Ah ! André ! (fébrile) Ça fait une
heure que Brice est là-dedans (il désigne
une porte), personne ne me dit rien, je vais…
ANDRE
(l’interrompant)
Laisse-moi faire. Isabelle m’a tout raconté
au téléphone.
BRUNO
(très nerveux)
Il faut absolument que…
ANDRE
(plus ferme)
Laisse-moi faire, s’il te plait.
(Bruno se tait. André se dirige vers le brigadier
Laporte)
Bonsoir brigadier. André Lacombe (il tend sa carte).
Je suis l’avocat de la famille Lemeunier. Je souhaiterais
m’entretenir immédiatement avec un responsable.
10. EXT. JOUR / DEVANT MAISON LEMEUNIER
Deux voitures de police se trouvent devant
la maison des Lemeunier.
10a. INT. JOUR / MAISON LEMEUNIER (palier)
Martin est assis en haut de l’escalier
et regarde au fond du couloir du premier étage
la chambre de Brice dont la porte est ouverte et dans
laquelle se trouvent des policiers.
10b. INT. JOUR / MAISON LEMEUNIER
(chambre Brice)
Deux membres de la police technique et
scientifique, gants de latex aux mains, inspectent la
chambre de Brice. L’un d’eux prend en photo
la ninja chain de Brice sous toutes les coutures avant
de l’embarquer. Son collègue relève
des empreintes et inspecte la penderie dans laquelle il
trouve une casquette « aux armes » d’un
groupe de rock japonais. Marc Dubois, 45 ans, en civile,
démonte le disque dur de l’ordinateur de
Brice.
10c. INT. JOUR / MAISON LEMEUNIER (palier)
Martin est toujours à son poste
d’observation, en haut des marches.
ISABELLE
(off, fébrile)
QUE JE M’ CALME ? COMMENT VEUX-TU QUE J’ ME
CALME…
Martin tourne la tête et, à
travers les barreaux de la rambarde de l’escalier,
voit sa mère qui, au rez-de-chaussée, est
au téléphone, faisant les cent pas.
ISABELLE
(au téléphone)
… ALORS QU’IL Y A DES FLICS PLEIN LA MAISON
ET QUE BRICE EST EN GARDE A VUE ? (UN TEMPS, ELLE ARRETE
DE MARCHER SUR PLACE) ET ANDRE ? QU’EST-CE QU’IL
FOUT, ANDRE ?
11. INT. JOUR / SRPJ (accueil)
Bruno Lemeunier est au téléphone,
debout devant une vitre donnant sur l’extérieur.
BRUNO
(dans le téléphone)
Il est avec le commissaire et son adjointe, là,
le lieutenant Morvan. Essaye de te calmer, ma chérie.
Tout ça n’est qu’une stupide erreur,
je suis sûr que je vais rentrer tout à l’heure
avec Brice. (une porte s’ouvre, c’est André
qui revient à l’accueil, la mine déconfite)
Voilà André ! Je te rappelle.
Il raccroche et regarde André d’un
air anxieux et interrogateur.
ANDRE
(gêné, la voix étranglée)
Brice est… (il l’attire à l’écart
pour que le brigadier de garde ne l’entende pas)
Il est soupçonné de meurtres.
BRUNO
(stupéfait)
QUOI ?!
Bruno a presque crié et le brigadier
Laporte a levé la tête.
ANDRE
(à voix plus basse)
Ils pensent que c’est lui le tueur… le tueur
à la chaîne, tu sais, le type qu’ils
recherchent depuis des mois dans la région.
C’est tellement énorme que
Bruno en sourit puis a un rire nerveux.
BRUNO
C’est ridicule ! Complètement ridicule !
ANDRE
(grave)
Brice a eu une aventure avec chacune des victimes, sauf
une pour qui ils ne savent pas, mais qui a été
sa prof pendant un moment.
BRUNO
Sa prof ?
ANDRE
Dans son école de cinéma. Ils sont remontés
jusqu’à Brice à cause d’une
lettre trouvée chez la dernière victime,
en début de semaine. (Bruno va pour parler mais
n’en a pas le temps) Une lettre de menace. (Bruno
perd de son aplomb et ne sait quoi répliquer) Ensuite,
ils ont fait des recoupements, ils ont été
voir les familles et ont découvert que Brice était
également liés aux autres filles.
BRUNO
(accablé)
C’est un hasard, une coïncidence ! Ils ne peuvent
pas le garder pour ça !
ANDRE
(désolé)
Il y a autre chose. (Bruno se laisse tomber sur une chaise
en plastique) Une vidéo. L’enregistrement
d’une caméra de surveillance dans l’immeuble
d’une des gamines le jour de sa mort…