Campagne
d'affichage dans le métro parisien pour la collection
Spécial Suspense d'Albin Michel
LA
2ème CHRONIQUE DE GERARD COLLARD - 27 décembre
2010
"On
va dire que je fais encore dans l'hyperbole mais.. chef d'œuvre
des chefs d'œuvre. J'ai beaucoup d'amis qui ont lu ce
bouquin et qui sont restés scotchés de chez
scotché... Une des petites merveilles du polar français
de cette année." Gérard Collard
Pour cette nouvelle chronique, Gérard
Collard nous fait découvrir « un des grands nouveaux
écrivains français dans la lignée de
Franck Thilliez »… Gérard est tombé
par hasard sur le livre de Mikaël Ollivier « La
promesse du feu » aux Editions Albin Michel. Un livre
au suspense haletant… De quoi éveiller l’envie
de lire ce livre le plus rapidement possible!!!!
Nombreux sont
ceux qui auraient pu souhaiter la mort de Baptiste Legendre.
Pourtant, ce n'est pas dans la longue liste de ses ennemis
qu'il faut chercher celui ou celle qui l'a assassiné
en ce matin de la fin du mois de juin qui, en Hérault,
a vu le premier grand incendie de forêt de la saison.
Mais alors où
chercher ?
C’est la question que se posent les deux frères
Le Guen. Damien, le plus jeune, est maréchal des logis-chef
dans la gendarmerie. Guillaume, l’aîné,
est commissaire de police. L’échange d’informations
les aide beaucoup dans la quête de la vérité.
Deux personnages qu’on découvre peu à
peu dans leurs soucis existentiels et dans leur relation à
leur mère qui ne rate pas une occasion de leur faire
raconter leurs enquêtes pour jouer à son tour
à Agatha Christie.
Officiellement,
Baptiste était ouvrier forestier, mais cette activité
ne représentait qu'une partie de ses revenus, celle,
infime, qu'il déclarait chaque année au fisc.
Pas clair, ce baptiste
! Il trempait dans de sombres affaires depuis bien longtemps.
Beaucoup d’ennemis mais c’est du côté
de sa maîtresse que les premières investigations
nous entraînent.
Tiffany Roche, une drôle de fille, photographe professionnelle,
rousse comme le feu, ce feu avec lequel elle entretient une
relation passionnelle et douloureuse depuis ses douze ans,
plus précisément depuis le 27 juin 1992, un
souvenir qui vient encore peupler ses nuits de cauchemars.
Le feu est un élément
essentiel du roman. C’est dans l’incendie de son
4x4 que Baptiste Legendre trouve la mort et on sait dès
les premières pages qu’il ne s’agit pas
d’un accident mais d’un crime. On sait aussi que
Tiffany a passé la nuit avec lui et on la retrouve
errant au milieu de l’incendie, subjuguée, fascinée,
mitraillant les flammes avec ses deux appareils photo. Mais
ce qu’elle a fait entre le moment où elle a quitté
la maison de Baptiste et celui où elle est encerclée
par le feu, aucun souvenir. Heureusement les rotations de
Canadairs ont commencé et un pilote particulièrement
aguerri la repère au milieu de la fournaise.
Ce pilote est un
autre très beau personnage du roman. Tariq Amraoui,
né en banlieue parisienne, en rage dès l’enfance
et surtout depuis un certain événement lié
à son père, une humiliation qui l’obsède.
Cette perpétuelle colère a été
le moteur de sa réussite scolaire et lui a permis d’intégrer
l’armée de l’air comme pilote de chasse
puis de choisir une autre façon de servir en rejoignant
les effectifs de la Sécurité Civile pour lutter
contre les incendies. Très tôt, il avait
compris que l’aviation civile ne suffirait pas à
apaiser sa rage et qu’il lui faudrait des appareils
plus combatifs que ceux qui transportaient élégamment
hommes d’affaires et touristes à travers le monde.
Quand il a repéré la jeune femme rousse entourée
par les flammes, il n’était pas question de la
laisser brûler et, au prix d’une grave désobéissance,
il a déversé ses tonnes d’eau pour lui
ouvrir une brèche. Bien sûr ensuite, il va la
revoir… Son rôle est d’éteindre les
feux pas de savoir qui les a allumés. Et puis ce Baptiste
Legendre, Tariq a quelques raisons de ne pas pleurer sa mort…
Damien Le Guen, le
gendarme, est chargé de l’enquête mais
rencontrer Tiffany ne le laisse pas de marbre. Dès
le premier regard, il se souvient l’avoir déjà
croisée, il y a longtemps, dans l’enfance, comme
une apparition consolante un jour de gros chagrin. Peut-il
lui faire confiance, croire à son innocence ?
Tiffany ment dès
le début en affirmant qu’elle a passé
la nuit à Marseille chez Xavier. Cet ami de longue
date est prêt à tout pour lui rendre service.
Il connaît ses soucis récurrents, ces absences,
ces pertes de mémoire qui la laissent dans le doute,
ne sachant jamais si elle a commis ou non ces actes qu’elle
découvre après coup. Il est son confident, toujours
disponible. Enfin jusqu’à maintenant. Parce qu’il
vient de rencontrer une jeune Australienne, Mary, dont il
est follement amoureux. Voilà qui va sérieusement
modifier leur relation…
Tiffany, Tariq, Damien,
Guillaume, Xavier, Mary… des personnages bien campés,
auxquels on s’attache rapidement et dont le chassé-croisé
sur fond de crimes et d’incendies constitue un roman
tout à fait passionnant. La documentation de l’auteur
sur les pilotes de Canadairs est sérieuse et permet
la découverte d’un univers peu connu qui ajoute
au plaisir de suivre cette enquête dont plusieurs mystères
ont leur origine dans l’enfance des personnages. Une
intrigue bien construite pour un très agréable
moment de lecture. Sans doute, un jour, une adaptation au
cinéma ou à la télévision comme
l’ont déjà connue d’autres livres
de l’auteur. A suivre…
[...] Une
intrigue originale où l'on retrouve des personnages
complexes dont l'auteur d'écrit les sentiments et les
motivations avec talent. Il nous livre aussi une réflexion
fascinante sur le comportement humain face au feu tout en
faisant la part belle à l'écriture.
LE
RAIL (Belgique) - janvier 2010
[...] Cette
"promesse du feu" est à la fois un polar
et un roman d'analyse d'une redoutable efficacité.
A l'intrigue policière, l'auteur a ajouté une
dimension psychologique qui en décuple tout l'intérêt.
[...] Mikaël Ollivier a parfaitement tiré son
épingle du jeu de ce pari audacieux de mêler
deux genres littéraires sans tomber dans la facilité
ou la psychologie de bas étage. Son livre est captivant
et intelligent.
L'AEROBIBLIOTHEQUE
- oct. 2009
Le roman
de Mikael Ollivier n’est pas un roman aéronautique.
La présence d’un roman policier à suspense
dans l’Aérobibliothèque ne s’explique
que par l’importance d’un des personnages du livre,
pilote de Canadair de son état, au cœur d’une
histoire de feu, de vengeance et d’amour qui lie avec
bonheur l’ensemble des personnages de ce roman.
Rares sont
les romans à s’être emparés d’un
tel personnage, plus rare encore sont ceux qui sont parvenus
à mélanger pure fiction et réalisme aéronautique.
Ici, sur ce seul point aéronautique, les recherches
documentaires de l’auteur sont sensibles, car tout sonne
vrai, des explications données sur le fonctionnement
de cet avion unique aux communications radio et au vocabulaire
employé. Il y a nécessairement quelques arrangement
avec la réalité — sinon, comment pourrait-il
exister un seul roman, plus particulièrement dans la
catégorie "polar" — mais l’ensemble
est juste et réaliste. La cohérence de l’aspect
aéronautique rejaillit sur la cohérence globale
du roman et renforce le suspens ainsi que le plaisir de cette
lecture de détente.
De plus,
l’auteur, qui a déjà publié plusieurs
romans dans la désormais célèbre collection
"Spécial Suspens", laquelle célèbre
ses 30 ans cette année, maîtrise le genre et
son art puisqu’il est difficile de débusquer
le coupable avant qu’il ne soit "vendu" explicitement
à quelques pages du mot "Fin" ; autant de
bons points aux yeux de ceux qui se sont lassés des
rebondissement téléphonés et des "méchants"
évidents d’autres œuvres d’auteurs
moins talentueux.
Une bonne
histoire, des personnages crédibles, un environnement
technique maîtrisé ; aucun doute, nous avons
là un bon polar que l’on peut conseiller sans
restriction.
Frédéric
Marsaly
SEREN.DIPITY
- oct. 2009
Après
le polar à l'américaine façon Stevens
et son monumental Au-delà du mal, un petit détour
du côté des frenchies nous fera du bien. Bacchus
merci, il n'y a pas en France que Grangé (nouveau roman
sorti en septembre chez Albin- Non, merci : je ne lis plus
Grangé depuis au moins 4 ans) et Chattham (tome 2 à
paraître en novembre, toujours chez Albin -je ne lis
plus non plus)
C'est chiant quand les auteurs français se mettent
à faire de l'amerloque... C'est comme les versions
frenchy des Experts : regardez (ou plutôt ne regardez
pas) RIS. Vous vous souvenez de LABO 2000 quand vous êtiez
petits? Ben, les Experts en France, c'est trois boites de
LABO 2000 avec des acteurs qui ont trop regardé Les
Feux de l'amour (oh, putain, les regards qu'ils se lancent!!!).
Vous pouvez éventuellement regarder ça, si vous
avez un peu bu : dans ce cas, c'est drôle.
Mais revenons à nos livres. Encore et toujours chez
Albin Michel (encore eux -je vais demander des honoraires!)
vient de sortir le nouveau roman de Mikael Ollivier : La Promesse
du feu.
Dans le sud de la France, la saison des incendies commence
par un premier feu meurtrier. Un homme crame dans son 4x4
(ça lui apprendra à avoir un 4x4). A côté
du véhicule, l'incendiaire fait des petits pas. Comme
un rituel, une célébration.
C'est parti. L'été sera chaud.
Tout le talent de Mikaël Ollivier est de ne pas avoir
recours lourdingue à l'art de la fausse piste far-fetched.
La fausse piste qu'on voit venir de loin, grossière.
Ici, le doute n'est pas chez le lecteur : il est chez les
personnages.
Tiffany, la petite amie troublante et troublée du carbonisé
est dans les flammes. Elle est photographe. Elle est hanté
par le feu et par un drame familial. C'est avec et sur Tiffany
que le lecteur va douter.
Très bien construit le polar de Mikaël Ollivier
va vous mettre à l'épreuve. Vous aimez les puzzles?
Non? C'est con, ça vous serait utile.
Mais l'auteur n'a pas oublié qu'un bon roman policier,
ce n'est pas qu'une intrigue. Les deux frères mêlés
à l'enquête (un gendarme et un policier) sont
très attachants par leur faiblesses. Et, en plus, ils
aiment Springsteen -ce qui ne gache rien. Quelques citations,
dont une magnifique (Is a dream a lie if it don't come true?),
et des références plus discrêtes viennent
nous rappeler que l'auteur est aussi le biographe du Boss.
(Tiens, pour la peine, je vais bientôt reposter l'entretien
que Mikaël Ollivier nous avait accordé il y a
quelques mois)
En plus des deux flics, il y a leur maman qui est adorable
: elle cite Henning Mankell et elle a une vie sexuelle plus
épanouie que ses deux fils réunis.
Voilà : c'est bien écrit, très rythmé
et donc très efficace. Merci Mikaël, ça
me réconcilie avec le polar à la française!
(Souvenez-vous : le dernier Philip Leroy m'était tombé
des mains)
Ses mains sont attachées au volant de son 4x4 lorsque
son assassin enflamme le véhicule, et le regarde brûler.
Tiffany court dans la garrigue héraultaise, son appareil
photo à la main devant l'incendie qui galope, et prend
au péril de sa vie d'incroyables clichés du
brasier qui la cerne.
Târiq est pilote de Canadair, et décolle de Martigues
pour éteindre les feux qui dévorent la forêt
méditerranéenne. Alain marie son fils, à
Montpellier, et dans la soirée, meurt carbonisé,
dans le cabanon de jardin de la belle villa. Coïncidences
? Non. Quel secret oublié relie ces éléments
épars, que seul le feu réunit ? Voilà
la trame de ce bon roman noir, qu'Albin Michel publie dans
sa collection Spécial Suspense, qui fête actuellement
ses trente ans d'existence.
L'auteur, Mikaël Ollivier, situe son intrigue autour
de Montpellier, où un gendarme tente d'élucider
plusieurs dossiers plutôt brûlants. Au-delà
de l'enquête policière, on découvre une
galerie de personnages aussi troublants qu'attachants, comme
Tiffany, cette jeune femme qui ne peut oublier ses émois
d'adolescente auprès de sa cousine disparue, ou son
ami Xavier, qui tombe amoureux d'une brune bien ambiguë.
A l'arrivée, un suspense bien maîtrisé,
au parfum sulfureux. Idéal, pour savourer encore un
peu la chaleur de l'été.
François
BARRÈRE
NICE
MATIN - sept. 2009
CONFIDENTIELLES.com
- sept. 2009
Mikaël
Ollivier est à la fois auteur et directeur de collection
aux éditions Thierry Magnier. Il publie aujourd’hui
La Promesse du feu (Albin
Michel), un polar dans lequel son héroïne Tiffany,
une jeune photographe, est obsédée par le feu,
tandis qu’un cadavre est découvert au cœur
d’un incendie…
Mikaël
Ollivier revient également sur la parution de son livre
Tu sais quoi ? (Pocket
jeunesse), dans un autre registre : une fillette s’invente
une vie fascinante auprès de ses voisins…
Enfin,
il aborde son rôle de directeur de collection aux éditions
Thierry Magnier, entièrement dédié aux
nouvelles, un genre qu’il aimerait voir plus présent
sur la scène littéraire.
Mikaël
Ollivier nous parle de ses multiples actualités :
Mikaël
Ollivier parvient enfin à s'avouer auteur S'il
n'y avait eu, en 2001, La
vie en gros , peut-être que Mikaël Ollivier
n'aurait jamais été un auteur à succès,
publié dans la collection Spécial Suspense.
Jusque-là, il est scénariste pour la télé
et son seul roman n'a pas été vraiment un succès.
Du reste, ce qu'il aime, lui, c'est le cinéma.
Seulement voilà, la littérature a rattrapé
ce jeune quadragénaire (naissance à Versailles
le 22 mars 68, enfance parfumée dans l'appartement
au-dessus du magasin de fleurs de ses parents) et depuis Trois
souris aveugles, il a rejoint des auteurs mythiques.
Avec
son dernier livre, La promesse
du feu , il a l'impression d'avoir franchi une étape,
même s'il reste toujours très mal à l'aise
avec les étiquettes. Le mieux, finalement, est qu'il
se la colle lui-même, en choisissant le terme qui lui
convient le mieux. Il a choisi Thriller intimiste. Pas mal,
non ?
Mikaël
Ollivier livre sa propre recette d'un vrai thriller... Un
incendie comme on en connaît chaque année dans
le sud de la France à la saison chaude ravage des dizaines
d'hectares de garrigue et de forêt dans l'arrière-pays
de Montpellier.
Au
cœur du brasier, un cadavre calciné est découvert
dans la carcasse fumante d'un 4 x 4. D'autres suivront. Au
cours de l'enquête, des soupçons se portent assez
vite sur une jeune photographe de renom obsédée
par le feu. Est-elle foncièrement pyromane ? Cherche-t-elle
des réponses aux questions qui la hantent depuis l'adolescence,
depuis le drame qui a brisé sa vie ? S'agit-il d'un
règlement de comptes ou d'un crime passionnel ? Telles
sont les questions que se posent les enquêteurs et que
Mikaël Ollivier propose à la réflexion
de ses lecteurs.
"Ce
n'est pas le feu qui est au cœur de mon livre mais des
personnages : l'héroïne Tiffany, le pilote du
Canadair, les victimes, les enquêteurs qui piétinent
et les rapports qu'ils ont entre eux. Je cherche à
donner chair à mes personnages. Pour cela, je marche
par images. Le feu notamment. Il m'est arrivé, en décrivant
ses ravages, d'avoir de véritables bouffées
de chaleur. Pour moi, écrire est très physique.
C'est pourquoi je traque jusqu'au moindre détail. "
Précisément.
Vous donnez dans votre livre des détails très
précis sur les opérations d'extinction de l'incendie
comme sur le pilotage d'un Canadair. Que recherchez-vous par
là ? "Le
feu n'est qu'un prétexte, les opérations aériennes,
un travail technique. Ce qui compte vraiment, c'est d'entrer
dans la peau des personnages, découvrir notamment ce
qui hante l'incendiaire, ses motivations profondes et trop
souvent refoulées."
Motivations
qui, semble-t-il, résident moins dans la fascination
du feu que dans une recherche de rédemption, dans les
drames de son enfance. "Tout
vient de là. La vie se prépare et se joue pendant
l'enfance. On peut également le constater dans le roman
de Lisa Gardner, Sauver sa peau (Albin Michel) ll y a là
un point commun entre nos deux livres qui me semble essentiel
et donne à réfléchir à nous parents.
Que faisons-nous de nos enfants ? Quelle vie leur préparons-nous
? Cela, c'est un vrai thriller !"
I.M
et M.M.
ACTU24.be
- VERS L'AVENIR - sept. 2009
[...]
L'auteur aime brouiller les codes, alterner les (fausses)
pistes, dans ce récit haletant où se croisent
une jeune femme traquée par une ombre, deux frères
flic et gendarme et leur Miss Marple de mère, et une
généreuse galerie de personnages, tous avec
leurs failles, leurs ambiguïtés, leurs parts de
nuit.
Histoire
obsédante d'une vengeance traversant le temps, d'un
amour impossible, « La promesse du feu » est un
moment de lecture quatre étoiles.
Mikaël
Ollivier, l'orfèvre noir, invente le « thriller
intimiste »
Mikaël Ollivier, La
promesse du feu flirte autant avec le thriller, pour ses
scènes d'action, qu'avec le polar. «
Vous avez raison. Je suis en quelque sorte à mi-chemin
entre les deux genres. J'aime penser que j'ai inventé
ce que j'appelle le "thriller intimiste” . »
De
fait, vous avez l'audace de couper la mécanique du
récit, régulièrement, pour vous attacher
à la biographie de vos personnages, pour révéler
leurs profondeurs. «C'est
ce qui m'intéresse : savoir d'où ces personnages
viennent, quelles faiblesses sont les leurs, comment leur
histoire personnelle les a forgés. Je prends le pari
de dévoiler certaines de ces pages biographiques, même
si ces lignes ne font pas forcément avancer l'intrigue.
»
De
même, vous semblez avoir beaucoup d'affection pour ce
que l'on pourrait appeler les « figurants » du
livre, les personnages secondaires. «Mon
livre est en quelque sorte un texte choral. Où même
ces « figurants » - j'aime votre expression -
ont voix au chapitre. Je travaille aussi comme scénariste
pour le cinéma. J'ai de la tendresse pour ces personnages
secondaires. [...] Croire qu'on écrit un polar entre
une rasade de whisky et une bouffée de tabac est un
fantasme. Écrire est un travail, au sens noble du terme.
Personnellement, j'ai besoin d'une discipline stricte quand
je suis en phase d'écriture. Mon désir de raconter
une histoire ne se concrétise qu'au fil de rituels
de travail précis : lever tôt le matin, et passer
des journées dans une solitude presque monacale. L'acte
d'écrire est fragile comme la flamme d'une bougie :
il suffit d'un rien pour anéantir beaucoup d'efforts.
»
En
refermant le livre, on a un pincement au coeur. Il est difficile
de dire au revoir à vos personnages. «Alors
je vais vous faire un plaisir. Je suis à nouveau au
travail, pour un livre où l'on retrouvera les deux
frères. »
Cédric
Flament
MFM
/ La matinale
- sept. 2009
"C’est
prenant, fascinant, un suspense remarquable ! Laissez-vous
tenter !"
RAYON
POLAR - sept. 2009
[...] La
qualité principale de Mikaël Ollivier consiste,
ici comme dans ses précédents titres, à
soigner tout particulièrement les ambiances, à
entretenir une tension énigmatique. C’est à
travers le vécu des personnages qu’avance l’histoire.
On nous offre des détails sur leur passé, des
épisodes marquants. On partage certains de leurs états
d’âmes, de leurs doutes intimes. On s’interroge
sur l’ombre rôdant peut-être autour de Tiffany.
Pourtant, malgré ces précisions, subsiste un
flou sur leur responsabilité effective. C’est
là que réside le talent de cet auteur. Comment
ne pas apprécier la passionnée de polars Nancy
Le Guen, élément souriant qui n’est pas
une simple figurante? Le récit est aussi alimenté
par des scènes d’action, dont les rigoureuses
reconstitutions des interventions de Canadairs. Un suspense
riche en questions sur le rôle de chacun, et tout en
finesse psychologique, dans lequel on s’installe avec
délectation.
Un
cadavre calciné est retrouvé dans la garrigue
provençale après un incendie criminel. Tiffany,
jeune photographe en pleine ascension, est la principale suspecte
[...] Qui est elle ? Un assassin dévoré par
une froide vengeance ? Une pyromane arriviste prête
à tout pour le cliché qui la rendra célèbre
? Une victime étrangement fascinée par l'incandescence
du feu ? Mikaël Ollivier a su mener de front des scènes
d'action spectaculaires et une analyse psychologique poussée
de ses personnages, lesquels sont parmi les plus attachants
qu'il ait jamais créés. L'auteur porte un soin
tout particulier aux protagonistes secondaires, qui sont bien
plus que de simples faire-valoir pour les héros. C'est
un thriller intimiste, où le passé et la culpabilité
qui rongent Tiffany sont comme un incendie ravageur dévorant
tout sur son passage.
Laurence Le Quilliec
Editions
Albin Michel parution : sept. 2009 collection : spécial suspense genre : roman noir
19,90 euros - 416 pages ISBN : 978-2-226-19240-0